Les coquines en vacances

Je me faufile dans le premier wagon juste avant la fermeture des portes. Le contrôleur me regarde d’un air amusé avant de me détailler de la tête aux pieds. Lui aussi est charmé de me voir habillée ainsi. Je souris en me disant que Thomas devrait l’être également et qu’il me fera ma fête. J’aimerais bien ne pas avoir fait autant d’efforts pour rien.

Une fois installée à ma place, je découvre avec horreur que je n’ai pris ni un livre, ni mon lecteur mp3. Le voyage risque d’être bien long sans activité. Je pousse un soupir las, tout en étant satisfaite de ne pas avoir raté mon train. Ça m’est déjà arrivé si souvent… Ce que Thomas n’hésite pas à me rappeler à chaque veille de départ. Il ne me fait pas confiance en ce qui concerne les voyages…

Je n’ai rien d’autre à faire qu’à laisser mon esprit vagabonder. Toutes mes pensées se tournent sur ce que j’aimerais faire avec mon chéri. Je veux sentir ses mains sur moi, caresser mon dos, descendre lentement vers mes fesses puis remonter en passant par mon ventre et attraper mes seins. Une de ses mains glisse délicatement sous la robe en remontant ma cuisse jusqu’à mon entrejambe pendant que l’autre cherche l’endroit de l’agrafe.

Je mordille ma lèvre inférieure en imaginant cet instant. Je rajuste ma tenue en tirant l’étoffe pour la descendre au maximum, comme si le tissu allait me protéger de mes pensées. J’observe autour de moi comme pour chercher à m’assurer que personne ne connait le fil de mes rêveries.

J’essaye de me changer les idées mais je ne sais pas si c’est le voyage ou l’état de manque ressenti depuis plusieurs jours déjà, mais mon esprit se tourne de nouveau vers cette vision. Mes mains se baladent sous sa chemise, il est si craquant lorsqu’il en porte une. Elles descendent le long de son torse vers son sexe que j’ai envie de sentir pour voir l’effet que je lui procure dans son jean serré.

Je veux entendre sa respiration se saccader sous l’effet de mes caresses, écouter ses gémissements. Je n’ai pas besoin de fermer les yeux pour entrapercevoir ce moment, mon regard se perd dans la contemplation des paysages défilant derrière la vitre, me permettant de m’évader dans le monde des songes endiablés.

Je déboutonne sa chemise tandis qu’il descend délicatement la petite ouverture de ma robe. Je dévoile ce torse que j’aime tant, jouant avec ses petits tétons pour l’enflammer davantage et le rendre plus entreprenant. Je connais chaque point sensible de son corps pour l’exciter davantage. Il me caresse les fesses, glissant sa main sous ma culotte en dentelle blanche qu’il aime tant. Je vois son sourire lorsque ses mains lui font comprendre quel ensemble je porte. Il a envie de me retirer cette robe sans plus tarder et je décide de me montrer mutine en lui offrant un peu de résistance.

Je remarque à peine le contrôleur, rencontré plus tôt, passant dans le wagon pour faire son premier tour. Il passe afin que les voyageurs qui ne sont pas en règle l’abordent. Ce qui est malheureusement mon cas, je n’ai pas eu le temps de composter mon billet. Est-ce sa conscience professionnelle qui le pousse à s’arrêter en me voyant pour me demander si j’ai eu le temps de le faire ou est-ce une tentative pour me séduire ? Quelle que soit la réponse, je le remercie de sa sollicitude et je lui tends mon ticket pour qu’il fasse le nécessaire.